Dans le contexte budgétaire actuel, Le Mouvement associatif, le Réseau National des Maisons des Associations (RNMA) et Hexopée ont mandaté l’Observatoire Régional de la Vie Associative (ORVA) des Hauts-de-France pour réaliser une étude visant à évaluer l’impact des baisses de financement annoncées sur le secteur associatif. Cette enquête, menée en mars 2025, a recueilli près de 5 557 témoignages de dirigeants associatifs, constituant un échantillon national représentatif d’associations de toutes tailles, tous secteurs d’activités et toutes régions. En voici les principaux résultats et enseignements.
Alors que les associations ont toujours une forte capacité d’adaptation et de résilience, la situation économique actuelle est particulièrement alarmante. Les alertes sur les réductions de masses salariales pour un secteur qui emploie près de 9,2% de l’emploi privé sont tout autant à craindre pour les associations que pour notre modèle social et démocratique tant elles jouent un rôle fondamental au service de l’intérêt général.
Près d’un an après l’adoption à l’unanimité au Conseil social, économique et environnemental de l’avis « Renforcer le financement des associations : une urgence démocratique », s’appuyant sur ces données complémentaires, le monde associatif réitère son appel à des mesures fortes de soutien :
- Simplifier les démarches bancaires des associations avec des outils adaptés à leurs modèles
- Renforcer les acteurs de l’accompagnement qui interviennent auprès des associations (DLA, Guid’Asso), particulièrement en situation de procédure collective (Prev’Asso)
- Fournir des données précises sur les baisses de financement au monde associatif en cours dans les collectivités territoriales
- Donner davantage de visibilité financière aux associations
- Développer les outils d’une gouvernance mixte du financement des associations à l’échelle nationale et locale
- Renforcer les financements pour le monde associatif lors du prochain projet de loi de finance notamment du Fond de Développement de la Vie Associative en augmentant la part des comptes bancaires inactifs à 60%
- Adopter une fiscalité davantage favorable aux associations